Pour reconstruire Haïti après ce tremblement de terre, il faut d’abord donner le pouvoir au peuple Haïtien
Tribune dans Inside Philanthropy
Pierre Noel et Karen Ansara, contributeurs invités
La tragédie de l’humanité, c’est que nous n’apprenons parfois rien du passé. Mais cette fois-ci, les enjeux sont trop importants pour répéter les mêmes erreurs.
Une fois de plus, les Haïtiens sont durement frappés par un tremblement de terre catastrophique. Le sud d’Haïti est dévasté. On estime que 130 000 structures — maisons, écoles, cliniques, routes, points d’eau et infrastructures agricoles comme les moulins, canaux, hangars et enclos — ont été endommagées ou détruites. La vie de centaines de milliers de familles agricoles, déjà en situation précaire, l’est encore davantage aujourd’hui.
Haïti a besoin d’aide pour se reconstruire. Mais alors que l’aide internationale commence à arriver, il est crucial d’apprendre des erreurs commises après le séisme de 2010. Aider Haïti sans collaborer étroitement avec les Haïtiens eux-mêmes ne permettra pas de relever les défis les plus urgents du pays.
En tant que donatrice américaine profondément engagée auprès d’Haïti, et Haïtien-Américain ayant grandi dans les zones rurales du pays et dirigeant aujourd’hui une organisation qui soutient les initiatives portées par les Haïtiens, nous avons vu de nos propres yeux à quel point le partenariat peut renforcer les leaders, les institutions et les communautés haïtiennes.
Alors, comment la communauté des bailleurs de fonds internationaux peut-elle encourager de véritables partenariats ?